Les trois personnages de la carte postale
Le Père Gabriel, de son vrai nom Gabriel ESTRADE a été cantonnier, puis colporteur, il vivait à Saint-André avec sa fille Marie.
Il était né à Brivezac en Corrèze le 18 juin 1828 de Léger ESTRADE, tailleur d'habits et de Marie SOULDOT. Il est mort le 18 août 1914 à Limonest.
Sa fille, Marie, née à Saint-Chamant, en Corrèze est aussi décédée à Limonest le 10 avril 1920.
Marie MERLE habite aussi à Saint-André où elle vit seule, elle est née à Lyon le 12 avril 1845, de père inconnu, elle s'appelle alors Marie-Claudine ROZET, fille de Claudine ROZET, domestique à Saint-Didier-au-mont-d'Or ; c'est une tradition familiale car Claudine est déjà née de père inconnu et abandonnée par sa mère (Claudine ROZET) elle est fille adoptive des sœurs.
Mais Marie ROZET va changer de nom le 1er novembre 1845, quand Charles MERLE, cultivateur à Limonest, épouse sa mère et reconnaît l'enfant.
Charles MERLE, né à Collonges est décédé le 23 juillet 1885, son épouse Claudine, le 7 février 1895 à l'âge de 81 ans, âge trés vénérable à l'époque. La photo ne représente-t-elle pas Claudine plutôt que Marie ?
Quant à Marie, elle quitte Limonest entre 1906 et 1911, et disparait des mémoires communales.
Jean-Claude DURAND était tailleur de pierre, il est né à Saint-Didier le 3 juin 1862, son père, Michel, était aussi tailleur de pierre. Au début des années 1870 Michel Durand a habité dans le quartier de la Barolière où il était ouvrier carrier puis il est devenu cantonnier, il est mort le 30 juin 1879, sa femme s'appelait Louise MERLE.
En fait la maison devrait s'appeler la maison GUIGOUD ou GRANGER, car elle appartient à sa belle-mère Claudine GUIGOUD qui a épousé François GRANGER et dont elle a eu une fille Catherine née à Dardilly le 22 décembre 1861.
Cette Catherine a épousé Jean-Claude DURAND le 1 décembre 1883, sept mois après le décès de son père, François GRANGER à Alger, mais qu'avait-il été faire là-bas ?
Jean-Claude DURAND est tailleur de pierre et sa femme couturière, ils ont trois enfants : Claudine née le 15 décembre 1888 et décédée à Paris le 29 novembre 1955, Louis né le 28 août 1892, marié en 1920 avec Marie-Antoinette PROTON et décédé à Lyon le 19 novembre 1972, et enfin Marie née le 29 juin 1894.
Au début du XXe siècle Jean-Claude n'habite plus la maison, sa femme y réside avec sa mère et ses trois enfants. En 1906, Catherine est journalière chez GLOPPE, sa fille ainée qui a 18 ans travaille comme employée chez PERRET, et Louis qui a 14 ans est jardinier chez RINUCCINI. Claudine GUIGOUD décède le 22 septembre 1918 à l'âge de 78 ans.